samedi 23 février 2013

Un magnifique exemple de concertation - avortée...


La démocratie « participative » selon  le maire.

   Tout a probablement commencé par un constat : l’école Jules Ferry, en très mauvais état, dont les locaux sont relativement sous-utilisés, doit être rénovée rapidement.
   Une idée a germé : pourquoi, tant qu’à rénover, ne pas chercher à mieux utiliser les locaux ?
   Une stratégie pour concrétiser ces améliorations a été élaborée : réunir un « groupe de pilotage » associant mairie, parents d’élèves et enseignants pour réfléchir aux différentes possibilités.
  
   Jusqu’ici, rien à redire. Il paraît légitime que le maire veuille optimiser l’utilisation d’un bâtiment communal, et respectable qu’il choisisse la voie de la concertation pour y parvenir.

   Malheureusement, il y a parfois loin de la coupe aux lèvres…

   Lors de la première réunion du groupe de pilotage, deux des trois hypothèses évoquées impliquaient de grands changements pour les écoles Carnot : soit l’école élémentaire était fondue dans deux entités différentes – Ferry et Pic du Midi – soit l’école maternelle était déplacée à Ferry.
  
   La deuxième réunion était censée prolonger la première, chacun devant revenir en ayant approfondi sa réflexion sur ces hypothèses, afin qu’une nouvelle discussion permette de dégager un consensus sur la meilleure solution.
   Mais là, surprise ! Le maire a d’emblée grossièrement agressé les représentants de l’école Carnot, qui avaient eu l’outrecuidance de concrétiser leur opposition à l’hypothèse du démantèlement partiel de leur école par l’apposition d’une banderole « École menacée ». Il est allé jusqu’à les menacer de porter plainte si la banderole n’était pas ôtée au plus vite, pour propos mensongers – ou pour crime de lèse-majesté, peut-être !
   Lorsque la représentante des parents a voulu s’expliquer, il a refusé de lui donner la parole. Il lui faudra attendre que le monologue autocratique s’éteigne de lui-même  pour enfin pouvoir s’exprimer…
   De toute façon, il ne restait plus grand-chose à discuter. De réunion de concertation, il n’était plus question, et nous étions passés à l’exposé pur et simple des décisions prises par le maire : statu quo, on ne touche à rien, on déplacera seulement la CLIS du Pic à Ferry, où seront également transférées des « activités municipales ».

   « Ce sera ainsi ! » «  Une page est tournée ! »
   Dont acte.
  Certainement la décision est sage. Provoquer la colère d’électeurs potentiels du centre-ville était probablement inopportun à un an des municipales !

   Devant une telle parodie de concertation, seuls sont restés interloqués ceux qui avaient la candeur de croire que le maire voulait réellement faire participer les citoyens concernés au processus de décision…

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