mercredi 6 novembre 2013

Début de campagne

Les Bagnérais sont peut-être étonnés d’apprendre que plusieurs listes de gauche se présenteront à leurs suffrages aux municipales de 2014.
Bagnères Solidaire, qui représente depuis plus de 5 ans l’opposition au conseil municipal, a réuni en mai 2011 tous les partenaires potentiels de gauche pour leur proposer de travailler en commun à la préparation de ces élections. Ni le Front de gauche ni le PS n’ont donné suite (voir le compte-rendu de la réunion préparatoire ci-dessous). De ce fait, Bagnères Solidaire constitue une liste alternative de gauche, soutenue par EELV et conduite par Alain Pujo, conseiller municipal sortant.
Certains laissent entendre, en ce début de campagne, que leur programme découlera des résultats d’un sondage qu’ils effectuent autour des préoccupations des Bagnérais. Notre conception de la participation de nos concitoyens est différente : nous structurons un programme autour des propositions avancées dans les différents numéros de notre bulletin Place Publique diffusé deux fois par an depuis 2008, et dans l’idée de développer une véritable démocratie participative, ce programme prévoit, entre autres, la mise en place de groupes citoyens de réflexion sur différents thèmes, l’organisation régulière de réunions de quartier et de référendums décisionnels sur les questions sensibles.

Nous présenterons l’ensemble de nos propositions dès le 15 novembre à 18h lors de notre première réunion de quartier, à Clair-Vallon.

Réunion préparatoire élections municipales 2014

Comme annoncé par voie de presse l'association Bagnères Solidaire met en ligne le compte rendu de la réunion du 24 mai 2011.
Cette réunion avait pour but d'associer les représentants des divers partis de gauche et d'EELV à un travail préparatoire aux prochaines élections municipales de 2014

Présents : Sylvie Bédrède,   Isabelle Daudier,  Marie-Pierre Delord,  Sylvette Le Moal, Nathalie Nowak,  Isabelle Vaquier,  Alain Amaré,  Bernard Aragnou, Jean-Marc Aragnouet, René Baradat,  Damien Barthélémy,  Michel Bouteiller,   Yves de Vathaire,  Michel Martin,  Alain Pujo,  Alain Soucaze

1- Introduction

- Michel Bouteiller remercie chacun d’être venu, et rappelle que la réunion est à l’initiative des élus et de l’association Bagnères Solidaire.
Il explique que la démarche consiste à associer les partenaires à la présentation faite à la presse (bilan de mi-mandat), à partager ce bilan avec eux pour ensuite réfléchir à la suite, poser quelques repères pour les prochaines municipales, qui sont à la fois lointaines et proches.
Il s’agit de rompre avec l’idée qu’il ne se passe pas grand-chose entre deux élections.
C’est une étape avant de prendre des engagements pour 2014.
Cette réunion ne vise pas à faire le point sur les contentieux anciens, mais à se projeter sur le futur.

- Tour de table des partenaires : Alain Amaré est là pour le PC, Bernard Aragnou est sympathisant PC et responsable à la CGT, Isabelle Vaquier représente la section cantonale du PS, Sylvette Le Moal le Front de Gauche et Nathalie Nowak Europe Ecologie.

- Michel Bouteiller précise qu’il n’a pas été facile de rédiger l’invitation, et que chacun a été choisi comme représentant un partenaire potentiel.
Isabelle Vaquier indique que des membres de sa section (M.Chapoulie par exemple) ont été frustrés de ne pas avoir été invités. D’autres partenaires déplorent que les membres de Bagnères Solidaire soient présents en plus grand nombre que les partenaires
Il est alors précisé qu’il ne s’agit que d’une rencontre préliminaire, que Bagnères Solidaire comprend ces arguments, que l’on fera mieux la prochaine fois s’il y a d’autres rencontres de ce type en équilibrant les représentations.

2-      Bilan des trois ans

Un bilan est présenté aux partenaires, incluant les prises de position des élus d’opposition en conseil, l’analyse des dossiers en cours, des remarques sur le fonctionnement démocratique de la ville et une explicitation du fonctionnement entre l’association Bagnères Solidaire et les élus d’opposition.

3-      Perspectives

Michel B ouvre la réflexion sur les suites à donner à l’action des élus dans le futur, sur le partage d’une réflexion commune avec les partenaires. En bref, il s’agit de savoir comment organiser un travail de préparation avant la prochaine élection municipale. Il lui paraît nécessaire de s’y prendre très en amont, pour des raisons d’efficacité et de crédibilité.
Il s’agirait au final de mettre sur pied un projet alternatif à la gestion municipale

La question est donc posée aux partenaires potentiels : avez-vous la volonté de participer à la réflexion sur ce projet ?

Alain A : « Je ne suis pas venu préparer les municipales. Il faut finir ce mandat, ce n’est pas simple. Je suis conscient de vos difficultés. Après, tout dépendra de la situation générale.
Aujourd’hui, les municipales ne sont pas notre priorité. Il faut trouver des solutions dans l’année qui arrive. Les municipales seront peut-être plus faciles ensuite, quand les élections nationales seront passées. Mon énergie, je la mets dans le national. J’espère que de chez les socialistes, il y aura des mesures pour bien les préparer, pas des gesticulations. Travailler ensemble, il faudra voir. Ce qui s’est passé la dernière fois est resté en travers de la gorge de pas mal de nos militants. Je ne sais pas si on peut s’engager. Je me ferai le porte-parole de votre proposition, mais il y a des urgences plus grandes. »

Michel B : « On  est conscients de tout cela et de l’importance des enjeux nationaux. En même temps, la mi-mandat nous paraissait un bon moment pour parler de l’échéance à venir. Il faudrait pouvoir se retrouver sur certains dossiers, avec souplesse mais avec un cadre qui permettrait de garder le contact. Aux dernières municipales, le manque d’union avait aussi été une conséquence du calendrier trop serré. »

Michel Martin : « Les échecs précédents avaient été aussi en partie dus à une accélération du calendrier et au manque d’une réflexion préalable. »

Alain A : « Nous aurons aussi des occasions nationales de débats politiques qui pourront être déclinés localement, avec des rassemblements de second tour où il faudrait apparaître localement unis. »

Michel B : « Je vous fais une autre proposition : nous pourrions relayer les informations dont nous disposons en tant qu’élus vers vous, partenaires potentiels, ou même interpeller à l’occasion les services municipaux pour vous si nécessaire. »

Bernard A : « On ne peut pas prendre d’engagement aujourd’hui. Il faut que les projets correspondent aux besoins, or on est en attente des projets. Les couacs précédents (dernières élections municipales) restent présents. »

Sylvette L : « Nous travaillons beaucoup au plan national. Le niveau local sera dépendant des échéances nationales. Si on continue par exemple à déposséder les communes de toutes leurs compétences, à quoi bon alors être maire ? Tout est en train de basculer sur les communautés territoriales, les subventions se réduisent… Il n’empêche qu’on peut se retrouver sur les réunions publiques qu’on organise (hôpital, secteur industriel…).

Michel Martin : « Il faut travailler avec les citoyens localement pour éviter qu’ils ne se réfugient dans l’abstention ou le vote extrême. »

Bernard A : « Il n’y a pas actuellement opposition entre droite et gauche, et donc les gens basculent vers les extrêmes. Il faut également modifier les décisions prises au niveau européen. »

Sylvette L: « Nous sommes bien assez pris actuellement par les réunions publiques. De nouveaux chantiers vont s’ouvrir : le pacte de l’euro – qui va cadenasser les politiques publiques dans un carcan-, le G8, le G20… »

Nathalie N : « Beaucoup de gens ne se sentent pas intéressés par ces débats, mais plus par ce qui se passe concrètement dans leur quartier. Alors en travaillant à un niveau très local, on peut quand même les amener à réfléchir. Il faut donc aller devant eux pour leur parler d’autre chose que du G20, de leur quartier entre autres.
D’autre part, les Bagnérais ne doivent pas entendre parler de notre équipe au tout dernier moment. Il faut donc continuer le travail local, même si on est aussi concernés par le niveau national. »

Bernard A : « Il faut aborder le sujet du lieu de vie. La politique du logement n’est portée par personne. On doit parler amélioration du logement, salaire, à qui les logements sont attribués et comment… »

Nathalie N : « Il faut parler aussi de l’aménagement de la ville, en définissant  la place de l’humain, de l’enfant, de la personne âgée… Il ne faut pas passer à côté des citoyens qui sont peu concernés par les débats nationaux. »

Isabelle V : « Il y a d’autres associations que Bagnères Solidaire qui militent localement. Il faut être proche des gens. Je fais un travail militant dans le cadre de mon association de gérontologie – nous venons de faire faire 1500 enquêtes sur les personnes âgées de Bagnères. Le travail militant de la CGT est également très précieux.
Nous, au PS, on attendra un petit peu, on n’est pas prêts à repartir. On a travaillé sur le projet socialiste, on y a apporté des amendements - l’un sur l’agriculture a même été repris dans le rapport national
On organise aussi les primaires, ce n’est pas rien, c’est compliqué, on espère que ce sera un moment démocratique. Nous, notre objectif, c’est d’expliquer un changement de société. Il faut que la gauche marche unie, que chacun enrichisse un projet commun. Alors on va refaire du porte à porte, et ça nourrira les municipales. Trois ans, c’est long. Mais une gauche unie, on est là pour ça. »

Nathalie N : « C’est bien qu’on puisse se retrouver, et dépasser les conflits petit à petit en s’asseyant sur nos égos pour changer la vie à Bagnères. Il n’est jamais trop tôt.

Michel B : « C’est vrai que le national et le local sont complémentaires. Il ne faut pas l’oublier. »

Alain A : « Comment voyez-vous la seconde partie de votre mandat ? Vous semblez être  dans une situation difficile. »

Michel B : « On va poursuivre à l’interne notre fonctionnement, entre élus et association. On est prêts à partager des infos avec vous, à vous associer à certains dossiers. On voit une seconde partie de mandat ouverte. On va continuer à faire avancer des dossiers, à préparer la prochaine campagne. On est en ouverture.
Si l’on veut avoir la dynamique locale, il faudra l’entretenir, en faisant des réunions de temps en temps. Plus on s’organise en amont, plus on a de chances de se retrouver aux municipales.
Il faudra ensuite accélérer le rythme à partir de 2013. Mais déjà à partir de 2012, il faudrait apparaître collectivement le plus possible, pour capitaliser pour la suite.
Au niveau des municipales, il resterait à déterminer les différents projets sur lesquels on travaillerait ensemble, pour présenter quelque chose qui tiendrait ensuite la route.
La formule d’un collectif pourrait se prêter à notre travail commun, chacun venant mandaté par une organisation. »


Réponse finale des partenaires : « Nous vous donnerons une réponse après un retour devant nos instances réciproques.»