Comme annoncé par voie de presse
l'association Bagnères Solidaire met en ligne le compte rendu de la réunion du
24 mai 2011.
Cette réunion avait pour but d'associer les représentants
des divers partis de gauche et d'EELV à un travail préparatoire aux prochaines
élections municipales de 2014
Présents : Sylvie Bédrède, Isabelle Daudier, Marie-Pierre Delord, Sylvette Le Moal, Nathalie Nowak, Isabelle Vaquier, Alain Amaré, Bernard Aragnou, Jean-Marc Aragnouet, René
Baradat, Damien Barthélémy, Michel Bouteiller, Yves
de Vathaire, Michel Martin, Alain Pujo, Alain Soucaze
1- Introduction
- Michel Bouteiller remercie
chacun d’être venu, et rappelle que la réunion est à l’initiative des élus et de
l’association Bagnères Solidaire.
Il explique que la
démarche consiste à associer les partenaires à la présentation faite à la
presse (bilan de mi-mandat), à partager ce bilan avec eux pour ensuite réfléchir
à la suite, poser quelques repères pour les prochaines municipales, qui sont à
la fois lointaines et proches.
Il s’agit de rompre avec l’idée qu’il ne se passe pas
grand-chose entre deux élections.
C’est une étape avant de prendre des engagements pour 2014.
Cette réunion ne vise pas à faire
le point sur les contentieux anciens, mais à se projeter sur le futur.
- Tour de table des partenaires :
Alain Amaré est là pour le PC, Bernard
Aragnou est sympathisant PC et
responsable à la CGT,
Isabelle Vaquier représente la section cantonale du PS, Sylvette Le Moal le
Front de Gauche et Nathalie Nowak Europe Ecologie.
- Michel Bouteiller précise qu’il
n’a pas été facile de rédiger l’invitation, et que chacun a été choisi comme
représentant un partenaire potentiel.
Isabelle Vaquier indique que des
membres de sa section (M.Chapoulie par exemple) ont été frustrés de ne pas
avoir été invités. D’autres partenaires déplorent que les membres de Bagnères Solidaire soient présents en
plus grand nombre que les partenaires
Il est alors précisé qu’il ne
s’agit que d’une rencontre préliminaire, que Bagnères Solidaire comprend ces arguments, que l’on fera mieux
la prochaine fois s’il y a d’autres rencontres de ce type en équilibrant les
représentations.
2-
Bilan des
trois ans
Un bilan est présenté aux
partenaires, incluant les prises de position des élus d’opposition en conseil,
l’analyse des dossiers en cours, des remarques sur le fonctionnement
démocratique de la ville et une explicitation du fonctionnement entre
l’association Bagnères Solidaire et les élus d’opposition.
3-
Perspectives
Michel B ouvre la réflexion sur les suites à donner à l’action des
élus dans le futur, sur le partage d’une réflexion commune avec les
partenaires. En bref, il s’agit de savoir comment organiser un travail de
préparation avant la prochaine élection municipale. Il lui paraît nécessaire de
s’y prendre très en amont, pour des raisons d’efficacité et de crédibilité.
Il s’agirait au final de mettre sur pied un projet
alternatif à la gestion municipale
La question est donc posée aux
partenaires potentiels : avez-vous la volonté de participer à la réflexion
sur ce projet ?
Alain A : « Je ne suis pas venu préparer les municipales.
Il faut finir ce mandat, ce n’est pas simple. Je suis conscient de vos
difficultés. Après, tout dépendra de la situation générale.
Aujourd’hui, les municipales ne
sont pas notre priorité. Il faut trouver des solutions dans l’année qui arrive.
Les municipales seront peut-être plus faciles ensuite, quand les élections
nationales seront passées. Mon énergie, je la mets dans le national. J’espère
que de chez les socialistes, il y aura des mesures pour bien les préparer, pas
des gesticulations. Travailler ensemble, il faudra voir. Ce qui s’est passé la
dernière fois est resté en travers de la gorge de pas mal de nos militants. Je ne
sais pas si on peut s’engager. Je me ferai le porte-parole de votre
proposition, mais il y a des urgences plus grandes. »
Michel B : « On
est conscients de tout cela et de l’importance des enjeux nationaux. En
même temps, la mi-mandat nous paraissait un bon moment pour parler de
l’échéance à venir. Il faudrait pouvoir se retrouver sur certains dossiers,
avec souplesse mais avec un cadre qui permettrait de garder le contact. Aux
dernières municipales, le manque d’union avait aussi été une conséquence du
calendrier trop serré. »
Michel Martin : « Les échecs précédents avaient été aussi
en partie dus à une accélération du calendrier et au manque d’une réflexion
préalable. »
Alain A : « Nous aurons aussi des occasions nationales de
débats politiques qui pourront être déclinés localement, avec des rassemblements
de second tour où il faudrait apparaître localement unis. »
Michel B :
« Je vous fais une autre proposition : nous pourrions relayer les
informations dont nous disposons en tant qu’élus vers vous, partenaires
potentiels, ou même interpeller à l’occasion les services municipaux pour vous
si nécessaire. »
Bernard A : « On ne peut pas prendre d’engagement
aujourd’hui. Il faut que les projets correspondent aux besoins, or on est en
attente des projets. Les couacs précédents (dernières élections municipales) restent
présents. »
Sylvette L : « Nous travaillons beaucoup au plan national. Le
niveau local sera dépendant des échéances nationales. Si on continue par
exemple à déposséder les communes de toutes leurs compétences, à quoi bon alors
être maire ? Tout est en train de basculer sur les communautés
territoriales, les subventions se réduisent… Il n’empêche qu’on peut se
retrouver sur les réunions publiques qu’on organise (hôpital, secteur
industriel…).
Michel Martin : « Il faut travailler avec les citoyens
localement pour éviter qu’ils ne se réfugient dans l’abstention ou le vote
extrême. »
Bernard A : « Il n’y a pas actuellement opposition entre
droite et gauche, et donc les gens basculent vers les extrêmes. Il faut
également modifier les décisions prises au niveau européen. »
Sylvette L: « Nous sommes bien assez pris actuellement par les
réunions publiques. De nouveaux chantiers vont s’ouvrir : le pacte de
l’euro – qui va cadenasser les politiques publiques dans un carcan-, le G8, le G20… »
Nathalie N : « Beaucoup de gens ne se sentent pas
intéressés par ces débats, mais plus par ce qui se passe concrètement dans leur
quartier. Alors en travaillant à un niveau très local, on peut quand même les
amener à réfléchir. Il faut donc aller devant eux pour leur parler d’autre
chose que du G20, de leur quartier entre autres.
D’autre part, les Bagnérais ne
doivent pas entendre parler de notre équipe au tout dernier moment. Il faut donc
continuer le travail local, même si on est aussi concernés par le niveau national. »
Bernard A : « Il faut aborder le sujet du lieu de vie. La
politique du logement n’est portée par personne. On doit parler amélioration du
logement, salaire, à qui les logements sont attribués et comment… »
Nathalie N : « Il faut parler aussi de l’aménagement de
la ville, en définissant la place de
l’humain, de l’enfant, de la personne âgée… Il ne faut pas passer à côté des
citoyens qui sont peu concernés par les débats nationaux. »
Isabelle V : « Il y a d’autres associations que Bagnères Solidaire qui militent
localement. Il faut être proche des gens. Je fais un travail militant dans le
cadre de mon association de gérontologie – nous venons de faire faire 1500
enquêtes sur les personnes âgées de Bagnères. Le travail militant de la CGT est également très précieux.
Nous, au PS, on attendra un petit
peu, on n’est pas prêts à repartir. On a travaillé sur le projet socialiste, on
y a apporté des amendements - l’un sur l’agriculture a même été repris dans le
rapport national
On organise aussi les primaires,
ce n’est pas rien, c’est compliqué, on espère que ce sera un moment
démocratique. Nous, notre objectif, c’est d’expliquer un changement de société.
Il faut que la gauche marche unie, que chacun enrichisse un projet commun.
Alors on va refaire du porte à porte, et ça nourrira les municipales. Trois ans,
c’est long. Mais une gauche unie, on est là pour ça. »
Nathalie N : « C’est bien qu’on puisse se retrouver, et
dépasser les conflits petit à petit en s’asseyant sur nos égos pour changer la
vie à Bagnères. Il n’est jamais trop tôt.
Michel B : « C’est vrai que le national et le local sont
complémentaires. Il ne faut pas l’oublier. »
Alain A : « Comment voyez-vous la seconde partie de votre
mandat ? Vous semblez être dans une
situation difficile. »
Michel B : « On va poursuivre à l’interne notre
fonctionnement, entre élus et association. On est prêts à partager des infos
avec vous, à vous associer à certains dossiers. On voit une seconde partie de
mandat ouverte. On va continuer à faire avancer des dossiers, à préparer la
prochaine campagne. On est en ouverture.
Si l’on veut avoir la dynamique locale, il faudra l’entretenir,
en faisant des réunions de temps en temps. Plus on s’organise en amont, plus on
a de chances de se retrouver aux municipales.
Il faudra ensuite accélérer le
rythme à partir de 2013. Mais déjà à partir de 2012, il faudrait apparaître
collectivement le plus possible, pour capitaliser pour la suite.
Au niveau des municipales, il
resterait à déterminer les différents projets sur lesquels on travaillerait
ensemble, pour présenter quelque chose qui tiendrait ensuite la route.
La formule d’un collectif pourrait se prêter à notre travail
commun, chacun venant mandaté par une organisation. »
Réponse finale des partenaires : « Nous vous donnerons
une réponse après un retour devant nos instances réciproques.»