La démocratie
« participative » selon le
maire.
Tout a probablement
commencé par un constat : l’école Jules Ferry, en très mauvais état, dont
les locaux sont relativement sous-utilisés, doit être rénovée rapidement.
Une idée a
germé : pourquoi, tant qu’à rénover, ne pas chercher à mieux utiliser les
locaux ?
Une stratégie pour
concrétiser ces améliorations a été
élaborée : réunir un « groupe de pilotage » associant mairie,
parents d’élèves et enseignants pour réfléchir aux différentes possibilités.
Jusqu’ici, rien à
redire. Il paraît légitime que le maire veuille optimiser l’utilisation d’un
bâtiment communal, et respectable qu’il
choisisse la voie de la concertation pour y parvenir.
Malheureusement, il
y a parfois loin de la coupe aux lèvres…
Lors de la première
réunion du groupe de pilotage, deux des trois hypothèses évoquées impliquaient
de grands changements pour les écoles Carnot : soit l’école élémentaire
était fondue dans deux entités différentes – Ferry et Pic du Midi – soit
l’école maternelle était déplacée à Ferry.
La deuxième réunion
était censée prolonger la première, chacun devant revenir en ayant approfondi
sa réflexion sur ces hypothèses, afin qu’une nouvelle discussion permette de
dégager un consensus sur la meilleure solution.
Mais là,
surprise ! Le maire a d’emblée grossièrement agressé les représentants de
l’école Carnot, qui avaient eu l’outrecuidance de concrétiser leur opposition à
l’hypothèse du démantèlement partiel de leur école par l’apposition d’une
banderole « École menacée ». Il est allé jusqu’à les menacer de
porter plainte si la banderole n’était pas ôtée au plus vite, pour propos
mensongers – ou pour crime de lèse-majesté, peut-être !
Lorsque la
représentante des parents a voulu s’expliquer, il a refusé de lui donner la
parole. Il lui faudra attendre que le monologue autocratique s’éteigne de
lui-même pour enfin pouvoir s’exprimer…
De toute façon, il
ne restait plus grand-chose à discuter. De réunion de concertation, il n’était
plus question, et nous étions passés à l’exposé pur et simple des décisions
prises par le maire : statu quo, on ne touche à rien, on déplacera
seulement la CLIS
du Pic à Ferry, où seront également transférées des « activités
municipales ».
« Ce sera
ainsi ! » « Une page est tournée ! »
Dont acte.
Certainement la
décision est sage. Provoquer la colère d’électeurs potentiels du centre-ville
était probablement inopportun à un an des
municipales !
Devant une telle
parodie de concertation, seuls sont restés interloqués ceux qui avaient la
candeur de croire que le maire voulait réellement faire participer les citoyens
concernés au processus de décision…