Tout
s’est accéléré avec l’arrivée du Tour de France, et la visite inespérée du Président
de la République. La
Dépêche, qui ne faisait déjà pas dans l’analyse critique, s’est muée en une
caisse de résonance municipale dithyrambique, allant jusqu’à titrer « Rolland
Castels a offert un cadeau merveilleux à sa ville » !
Remettons
les faits à leur juste place : Rolland Castells n’a rien offert du tout, ce
sont les Bagnérais eux-mêmes qui ont payé avec leurs impôts. Accueillir
une étape coûte 90 000 euros (http://www.courrierdesmaires.fr), ce qui n’inclut pas les dépenses annexes d’infrastructure
(location de divers matériel, transformation du gymnase Cordier en immense
salle de presse, nettoyage des lieux après
la fête etc.).
L’événement
mérite-t-il, en termes de retour sur investissement, ce gros effort ? Le maire
dit lui-même dans l’article que « les retombées économiques et
touristiques sont inchiffrables ». Le coup de publicité est indéniable –
surtout pour certains élus ! -, les commerçants travaillent bien pendant 24h. Par
contre, il est impossible de savoir si
l’effet économique est durable.
Cela ne
veut pas dire que l’expérience ne méritait pas d’être tentée. Mais lorsque le maire
explique que « les coûts sont finalement dérisoires. »., cela ne
correspond pas à la réalité, et nous aurions souhaité que la presse le signale
en se montrant ainsi plus objective.