La disparition de Rolland Castells a suscité une émotion légitime, puisque depuis plus de 20 ans il apparaissait pour beaucoup de Bagnérais comme une figure paternelle, et incontournable. Cela tenait entre autre à la longévité de son mandat – ce que permet malheureusement notre système politique – mais également à sa forte personnalité.
Cependant, ses 23 ans de gestion laissent un bilan bien mitigé. Certes, Aquensis a été une réussite, et Bagnères a rénové ses infrastructures sportives et sauvé une part de son industrie. Mais d’un autre côté, nous nous retrouvons maintenant avec une ville en perte de vitesse, ne parvenant ni à construire sur ses atouts ni à se développer, une ville très endettée et ayant contracté plusieurs emprunts « toxiques », une ville aux impôts locaux écrasants, une ville négligeant certains besoins essentiels de sa population – circulation des piétons, prise en considération des « écarts », par exemple – au profit de réalisations de prestige – une salle de musique à la conception discutable, un théâtre que l’on restaure à grands frais après l’avoir laissé se dégrader pendant 20 ans -, une ville ne parvenant pas à mettre en valeur ses lieux emblématiques – des places rénovées de façon très discutable, colonisées par les banques et les voitures, un centre bien peu attirant pour le promeneur ou l’acheteur potentiel, où en conséquence les commerces ferment les uns après les autres -, une ville négligeant certains volets environnementaux importants – la valorisation des ressources naturelles par exemple -, une ville qui a fait des choix incohérents aboutissant à des catastrophes financières – Cité Cycle –, une ville sans projet d’avenir innovant.
Bagnères a un besoin crucial de renouvellement. L’équipe actuelle peut-elle l’incarner, puisqu’elle porte, pour l’avoir soutenu, sa part de responsabilité dans ce bilan ? Notre liste alternative de gauche proposera quant à elle une autre vision, s’appuyant sur une gestion plus participative. Les Bagnérais choisiront.